icon abstract 01

Les hôtels capsules (pods) sont-ils compatibles avec l’hôtellerie du luxe ?

On en a déjà tous entendu parler sans savoir réellement de quoi il s’agit ! Dormir dans un caisson, ça vous tente ? Les hôtels capsules sont une invention japonaise, aujourd’hui présents dans toutes les grandes villes du Pays du Soleil-Levant. Ils fascinent, intriguent et connaissent un succès de plus en plus important. On découvre tout de suite leur fonctionnement, mais surtout, on essaye de comprendre si les hôtels capsules sont compatibles avec l’hôtellerie du luxe !

Qu’est-ce qu’un hôtel capsule ?

Le nom est assez évocateur. N’imaginez tout de même pas une navette spatiale, mais plutôt des cabines, positionnées les unes à côté des autres, alignées le long d’un couloir. Hôtels made in Japan, les pods japonais ont la particularité d’optimiser au maximum l’espace. De ce fait, les « chambres » se limitent à une simple cabine-lit de 2 mètres de long, sur 1 mètre de large, pour 1,50 mètre de hauteur. Le premier hôtel capsule a été conçu par l’architecte Kisho Kurokawa, à la suite de l’Exposition Universelle d’Osaka en 1979. Ces hôtels se sont développés aujourd’hui en Occident. On trouve, par exemple, le Yotel à Londres ou encore le Pod Hotel à New-York.

Comment fonctionne un hôtel capsule ?

Les cabines des hôtels capsules sont équipées d’une petite télévision, d’un réveil, d’une radio et de climatisation. Bien sûr, ces équipements varient d’un hôtel à l’autre. La fermeture de la capsule est opérée par un rideau, un store ou un hublot. L’intimité est donc toute relative, puisque de vraies portes ne peuvent pas être mises en place pour des questions de sécurité.

La seule activité qui y est donc possible, c’est de dormir !

La taille des hôtels est variable : de 50 à plus de 700 capsules pour les plus grands ! En ce qui concerne le coût, c’est bien entendu relativement abordable, puisque le prix des chambres varient entre 2 000 à 7 000 yens la nuit (soit 15 à 60 € environ).

À l’intérieur de l’hôtel, on se déplace avec des chaussons fournis à l’accueil (parfois, il y a également une serviette de toilette). Dans un hôtel capsule, on peut aussi simplement venir faire une petite sieste et louer son pod à la journée. Concernant les bagages, comme l’espace des capsules est très restreint, des casiers sont à la disposition de la clientèle à côté de la capsule.

Enfin, les sanitaires sont communs (souvent à la façon des bains publics japonais).

Les pods japonais sont-ils compatibles avec le luxe ?

Difficile de répondre à cette question par l’affirmative si on considère que le luxe doit faire référence à un certain confort d’un point de vue global. Bien que les hôtels capsules soient une petite révolution du monde de l’hôtellerie japonaise, on aura bien du mal à imaginer une compatibilité avec le luxe.

Ces caissons sont destinés à dépanner pour une nuit. Car rappelons la raison principale qui a amené la construction de ces hôtels. À la base, les hôtels capsules ont été conçus pour répondre aux besoins des travailleurs japonais (salaryman) fatigués et potentiellement alcoolisés après une soirée/réunion avec leurs collègues. Également, les personnes ayant manqué le dernier train de la journée pour rentrer chez eux ou encore, les personnes disposant de faibles revenus pour se payer un autre type d’hôtel, sont également la cible.

Par ailleurs, notons que les espaces hommes/femmes sont séparés. La plupart des hôtels capsules sont même interdits aux femmes seules. De toute façon, il n’existe pas de double cabine ! On dort forcément seul dans son pod. Ce sont des hôtels globalement réservés aux visiteurs curieux, aux touristes qui veulent vivre une expérience ou aux types de personnes citées plus haut.

Le luxe n’y a pas vraiment sa place, au sens où on l’entend. N’oublions pas que tous les espaces sont communs et que l’intimité y est pratiquement inexistante. D’ailleurs, d’un point de vue du repos, beaucoup de clients arrivent tard. Les personnes au sommeil léger auront bien de la peine à passer une bonne nuit si leur voisin de capsule s’avère être un ronfleur invétéré.

C’est pourquoi, les pods japonais sont plutôt réservés à une clientèle de passage, des voyageurs itinérant (backpackers) en solo, à certains étudiants et aux travailleurs.

L’association entre hôtels capsule et hôtellerie du luxe est donc plutôt compliquée à imaginer. Si certains pods japonais tendent vers une gamme un peu plus soignée, notamment en proposant des prestations variées et une décoration originale, ce n’est tout de même pas comparable à de véritables hôtels de luxe.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Complétez ce formulaire pour télécharger la brochure de l’école et retrouvez tous nos programmes.