© Hôtel Prince de Galles
Élève de la promotion 2018 au sein de l’ICI-ICARE, Mathis effectue son stage de fin d’étude comme concierge à l’Hôtel Prince de Galles, joyaux de sophistication et d’élégance de l’hôtellerie parisienne. Fort de plusieurs expériences en hôtellerie depuis ses plus jeunes années, Mathis partage avec nous les difficultés rencontrées pour s’adapter à un nouvel environnement de travail, au coeur du prestigieux Triangle d’Or de la capitale.
Quelles sont vos tâches quotidiennes ?
Ma journée commence par traiter les demandes des clients par mail, c’est-à-dire d’anticiper leur arrivée à l’hôtel. Lors de leur réservation, nous les informons qu’ils ont un service de conciergerie 24h/24, 7j/7 à leur disposition ; ils nous adressent donc souvent leurs demandes au préalable. Ensuite, je traite les demandes des client directement au desk. Enfin, entre chaque shift, il est très important de bien faire passer les consignes et de briefer le prochain concierge : dans la loge, la communication est primordiale. La partie administrative est en général gérée par les Chefs Concierge.
« Dans la loge, la communication est primordiale. »
Quels sont les principales difficultés que vous avez rencontrées lors de votre arrivée en stage ?
Au début, ce que j’ai trouvé le plus difficile c’est l’adaptation à un nouvel environnement : l’Hôtel Prince de Galles se situe dans le Triangle d’Or de Paris, donc même si on a en tête certaines adresses, il faut du temps pour bien connaître les alentours. Par exemple, lorsqu’un client nous demande le nom d’une rue ou d’un bon restaurant, il faut que la réponse soit spontanée. Lorsque l’on débute, les clients ne savent pas que nous sommes stagiaires. Le métier de concierge est avant tout un métier de terrain, on ne sera jamais préparé à 100%.
© Hôtel Prince de Galles
« Le plus gratifiant, c’est que nous sommes un peu des acteurs dans le séjour d’un client. »
Qu’est-ce que vous aimez dans le métier de concierge ?
J’aime avant tout la diversité des tâches et puis à travers les demandes que l’on reçoit, on peut très bien toucher au domaine de la restauration, comme à celui artistique. Ce qui est très gratifiant, c’est que nous sommes un peu des acteurs dans le séjour d’un client. A chaque demande, nous lui faisons vivre une expérience. De plus en plus souvent, les clients viennent me remercier lorsqu’ils ont apprécié l’exposition ou le spectacle que je leur avais conseillé la veille.
Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires à un bon concierge ?
Être ouvert d’esprit, c’est la qualité première. Être passionné, car ce n’est pas un métier facile, être concierge c’est véritablement un métier de passion. Puis faire preuve d’empathie et prendre du recul pour ne pas juger. Quand on débute, il faut apprendre à ne pas juger les demandes que l’on reçoit.
D’ailleurs auriez-vous une anecdote un peu insolite que vous aimeriez nous confier ?
Lors de mon stage, j’ai dû trouver pour une cliente connue – dont je tairai évidemment le nom – un déguisement panthère rose pour une soirée déguisée. La mission s’est révélée très compliquée ! J’ai dû faire une dizaine de sex shops et de magasins de déguisement avant de trouver une queue de panthère rose et un serre-tête avec des oreilles de chats roses.
Un conseil à donner aux étudiants et futurs concierges ?
Rester ouvert d’esprit, sortir et s’intéresser à tout. On a tous des passions mais il faut élargir son champ. Par exemple, je ne suis pas un fan de foot, mais je suis obligé de me tenir informé de la coupe du monde, des résultats et des endroits où assister aux matchs. Pratiquer les langues, c’est aussi indispensable. Et garder dans un coin de la tête les expériences faites lors de nos sorties, expo, restau…
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Travailler à Paris pour me familiariser avec l’environnement ; Paris est une ville difficile, par la diversité de l’offre culturelle et de restauration. Dans l’hôtellerie et la conciergerie, la capitale demeure “The place to be”. Une fois que l’on a travaillé ici, cela ne peut que nous ouvrir des portes.
Une adresse dans le coin à nous conseiller ?
Le musée Yves Saint Laurent, avenue Marceau. J’ai trouvé la visite magnifique avec toutes les parures exposées et très intéressante car elle retrace l’histoire du créateur. C’est un classique que je conseille vraiment, surtout en période de fashion week.
Merci Mathis !
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